Règles du jeu

Le Tapatan est un jeu de stratégie très simple où il n'est pas certain de gagner quand on commence. Il ressemble au Tic-Tac-Toe (le morpion) puisqu'il se joue sur une grille carrée identique de trois trous de côtés. Neuf trous donc sur cette grille et trois pions pour chacun des deux joueurs. Au début, il faut placer les pions sur la grille : alternativement, les six pions sont placés et il se peut qu'un des joueurs gagne à ce stade : si trois pions d'une même couleur sont alignés, horizontalement, verticalement ou en diagonale, le joueur associé à cette couleur a gagné.

Si aucun des joueurs n'a gagné lors de la première phase, le jeu continue : à tour de rôle, chacun des joueurs déplace un de ses pions d'une case, à condition que la case atteinte soit libre et reliée à la case laissée par une des lignes tracées sur la grille. Ces lignes matérialisent les quatre bords, les deux lignes médianes et les deux diagonales sur lesquelles sont suposés s'aligner les pions. Pour gagner, un des joueurs doit, comme dans la première phase, aligner ses trois pions sur une des huit lignes possibles. Mais cette seconde phase peut encore conduire à un match nul : il suffit de constater que la configuration atteinte a déjà été rencontrée. Le programme permet de constater un nul, contrairement au jeu physique.

Modes de jeu

Mode à deux joueurs : chacun des joueurs jouent à tour de rôle. On peut personnaliser le score en entrant son nom (par défaut Orange contre Rouge). En fin de partie, le score est modifié selon le résultat (2 points pour le gagnant ; 1 point pour chaque joueur en cas de partie nulle). Pour continuer le jeu, il suffit de cliquer sur le bouton (RE)COMMENCER.

Mode à un joueur : le mode de jeu par défaut où le joueur affronte l'ordinateur. L'algorithme qui se cache derrière ce mot est une adaptation du fameux minimax, un algorithme simple qui minimise l'espoir de gain de l'adversaire (l'humain) et maximise celui qui l'applique (l'ordinateur). Le score est calculé comme dans le mode à deux joueurs. On peut personnaliser le nom du joueur (sinon c'est Humain contre Ordi).

Ouverture : le joueur qui commence est, par défaut, choisi au hasard. Mais on peut donner un léger avantage à un des joueurs en lui offrant de commencer chaque partie. Dans le mode par défaut, seule la première partie est commencée par un des joueurs choisi au hasard; ensuite, c'est le perdant qui commence. Mais on peut aussi préférer que le joueur qui commence soit toujours choisi au hasard.

Références

Ce jeu est appelé Tapatan aux Philippines mais il a encore bien d'autres noms comme Achi au Ghana, Three men's morris en Grande-Bretagne, Kurna en Égypte, Shisima au Kenya, Hema en Cote d'ivoire, Tsoro-Yemutatu au Zimbabwé, Fanoron-telo à Madagascar, Nira en Inde, Luk tsut k'i en Chine, etc. Ce jeu était déjà connu des Amérindiens qui l'appelaient Pitarilla ou des romains qui l'appelaient Rota. Bien sûr, il y a parfois quelques modifications : dans la grille (pas forcément les mêmes huit lignes, on peut parfois se déplacer entre les milieux de deux côtés adjacents), dans la règle qui arrête le jeu en cas de partie nulle, dans la position initiale des pions (en Inde ils sont déjà placés), dans la possibilité d'atteindre une place non adjacente, etc..

Ce jeu, avec toutes ces variantes, est extrêmement répandu sur la planète, sans doute à cause de la simplicité toute naturelle de ses règles et de la difficulté assez marquée à dégager la bonne façon de gagner. Je l'aime particulièrement pour ces raisons mais aussi et surtout par le fait qu'un exemplaire est arrivé, un jour de mon adolescence, par hasard, dans ma famille et qu'il a donné lieu à de multiples parties avec mon père, mon frère et aujourd'hui mon fils. C'est en hommage à ce beau jeu (un plateau en plexiglas et des boules en résine orange et rouge) et pour prolonger le plaisir que nous avons eu à y jouer que j'ai voulu le transcrire en HTML et le proposer à tous. C'est aussi un exemple pour mes élèves de NSI qui choisissent souvent pour leur projet WEB de recréer un des jeux de leur histoire personnelle.