Règles du jeu

Le Tapatan est un jeu de stratégie très simple qui ressemble au morpion (aussi appelé Tic-Tac-Toe): il se joue sur une grille carrée identique de trois trous de côtés. Sur cette grille de neuf trous, chacun des deux joueurs, alternativement, doit placer trois pions. Il se peut qu'un des joueurs gagne à ce stade s'il réussit à aligner ses pions horizontalement, verticalement ou en diagonal.

Contrairement au morpion où on peut remplir la grille de pions, au Tapatan le jeu continue par le déplacement des pions. Alternativement chaque joueur déplace un de ses pions vers un trou libre voisin (relié à la case actuelle par un trait). Comme dans la première phase, un joueur gagne s'il réussit à aligner ses trois pions sur une des huit lignes. Cette seconde phase peut conduire à un match nul si la configuration atteinte a déjà été rencontrée une première fois; le score est alors inchangé.

Modes de jeu

Mode simple : chacun des joueurs joue à tour de rôle. On peut personnaliser les joueurs en entrant son nom ainsi que celui de son adversaire. Par défaut le joueur est appelé Humain (pions jaunes) tandis que son adversaire (l'intelligence artificielle) est appelé Ordi (pions rouges). Pour commencer ou recommencer le jeu, il suffit de cliquer sur le bouton (RE)COMMENCER.

Mode normal : il est interdit de jouer dans la case centrale les deux premiers coups. Ce mode est le seul qui assure une équité entre les joueurs car dans le mode simple, celui qui commence peut toujours gagner en jouant au centre s'il ne fait pas d'erreur. De même, s'il joue en second alors que son adversaire lui a laissé le centre, lui préférant un côté.

Références

Ce jeu est appelé Tapatan aux Philippines mais il a encore bien d'autres noms sous des formes parfois un peu différentes (Achi au Ghana, Three men's morris en Grande-Bretagne, Kurna en Égypte, Shisima au Kenya, Hema en Cote d'ivoire, Tsoro-Yemutatu au Zimbabwé, Fanoron-telo à Madagascar, Nira en Inde, Luk tsut k'i en Chine, etc.). Ce jeu était déjà connu des Amérindiens qui l'appelaient Pitarilla ou des romains qui l'appelaient Rota. Les formes différentes concerne les traits de la grille (pas forcément les deux diagonales, ajout ou non d'une jonction entre les côtés adjacents), les règles (arrêt du jeu en cas de répétition ou indifférence aux répétitions, autorisation ou non de la case centrale en début de partie, possibilité ou impossibilité d'atteindre une place non adjacente, déplacement ou non des pions), la position initiale des pions (à placer ou déjà placés).

Ce jeu, avec toutes ces variantes, est extrêmement répandu sur la planète, sans doute à cause de la simplicité toute naturelle de ses règles et de la difficulté assez marquée à dégager la bonne façon de gagner. La photo ci-dessous montre le jeu en plexiglas qui m'a accompagné depuis l'enfance et a motivé l'élaboration de cette version numérique et "intelligente". L'algorithme a été mis au point d'après l'étude du graphe du jeu selon le principe du minimax Je raconte cela dans le document Tapatan, en libre consultation sur mon site mathadomicile.fr